Quand s’élève la poussière

“La ville de Nagpur, en Inde, surnommée « Orange City », a bâti son identité autour de la culture des oranges, symbole de prospérité et d’attachement régional. Pourtant, cette culture emblématique est aujourd’hui menacée par une autre entité omniprésente : la cendre volante, un déchet issu des centrales à charbon environnantes. La dispersion incontrôlée de ces cendres altère profondément les sols, réduisant leur fertilité. La terre, autrefois généreuse, peine à nourrir les vergers, tandis que la qualité des fruits se dégrade. Pourtant, cette matière, perçue comme un agent de destruction, recèle un potentiel insoupçonné : loin d’être un simple déchet, elle peut être transformée en ressource. En devenant brique, elle se métamorphose en un matériau de construction durable et symbolique. Ce projet explore la coexistence et la réconciliation de deux entités apparemment opposées — l’orange, éclat de prospérité, et la cendre, agent de dégradation. Par une démarche de transformation, la cendre devient ressource, élevée en brique, pour bâtir un lieu dédié à la valorisation et à la transformation de l’orange, réconciliant ainsi matières et territoire."

Texte écrit sur nos documents imprimés lors de notre présentation.

Au sein de ce projet, nous explorons des formes et “objets” repérés sur le territoire, comme les arches, les toits et les tas. Nos intentions se basent sur l’étude de l’îlot sur lequel notre projet s’installe, à savoir : la continuité de la bordure bâtie, un traitement différent de l’intériorité et des extériorités, la fragmentation des usages formant des îlots dans l’îlot et enfin les notions d’adossement et de stratification, que nous avons beaucoup observées dans les manières de construire.

Aussi, nous nous sommes beaucoup intéressées et attardées sur le climat de la ville de Kalameshwar, afin de le comprendre et de penser le projet en résonnance avec celui-ci. Nous avons donc pris en compte des valeurs liées au vent et à la ventilation des espaces, à l’eau avec la récupération et le stockage des eaux de pluies, à la chaleur en créant de nombreux espaces ventilés et ombragés, raffraîchit par les bassins d’eau et leurs végétations, etc.

De plus, l’accueil d’un marché sur notre projet, nous a fait réfléchir sur la vie de ce dernier, notamment sur l’appropriation des commerçants, passants et consommateurs. Pour cela, nous avons étudié les différentes temporalités vécues par ces espaces dédiés (installation, période de vente, rangement, période creuse).

Master 1 automne 2024 - Studio Territoires Liquides

-Projet ayant reçu les félicitations du jury de PFE de ma camarade-